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lundi 30 mars 2020

grâce à Lune Vuillemin

J'ai lu "Croc fendu" de Tanya Tagaq, Christian Bourgois Editeur et je suis secouée. 
Je laisse Lune Vuillemin vous en dire davantage ..."Lire Croc Fendu c’est laisser de côté ce que l’on pense et ce que l’ont croit. Une lecture corporelle et physique. L’écriture de Tagaq nous avale et se gargarise de nos certitudes, suce notre scepticisme et déglutit nos doutes pour les faire fondre sous le soleil polaire."
https://parlezmoidelivres.wordpress.com/2020/03/25/croc-fendu-¤-tanya-tagaq/
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mini notes



"Crazy Brave" de Joy Harjo, Globe éditions, nous met en pleine face la vie des amérindiennes et de leurs hommes et si nous détournons parfois la tête, elle vient nous tirer par la manche : éprouvant et salvateur !
Respirer avec "Sois sage, ô mon bagage" d'Hélène Honnorat, éditions Yovana, les bagages des grands de la littérature (du XVIIIe à aujourd'hui), des grandes voyageuses et des explorateurs jusqu'aux graves bagages de l'exil : un voyage !

Notes de lecture






Paru en 1930, "Notre lâcheté" de Alain Berthier, réédité en 2020 par le dilettante, est un texte très noir et cependant une pépite ! Il est rare de pénétrer aussi profondément et sans pathos dans une relation de couple toxique au plus haut point (des deux côtés !). C'est presque "anatomique " ; le psychisme est découpé au scalpel est c'est très très bien écrit.
"404" de Sabri Louatah, Flammarion/Versilio : 2022, les détournements internet mettent la démocratie en péril (la présidente est par ailleurs une de ces racistes qui savent édulcorer leurs propos), la 4e génération des "Arabes" de France tente de s'imposer, le communautarisme est questionné, qui manipule qui ?... une écriture vive et dynamique : chacun poursuivra la réflexion !
"Les prisonniers de la liberté" de Luca Di Fulvio, Slatkine & cie. 1912, deux femmes et un homme fuient une vie de cauchemar pour Buenos Aires qui devient un nouvel enfer.
Des lectrices de la librairie m'avaient vivement encouragée à lire Di Fulvio. J'ai fermé le pavé de 650 pages bien avant la fin ! C'est sordide et l'écriture m'a ennuyée. Point. Alors, lisons "Le gang des rêves"de Di Fulvio qui a tant marqué les lectrices de Libellis !

lundi 23 mars 2020

petites notes de lecture

"Ne plus se mentir" de Jean-Marc Gancille, Rue de l'échiquier, Michel Sanche me l'avait dit, c'est LE livre à lire sur l'état de notre monde d'humains pour qui les alternatives se réduisent et bon sang, c'est un texte qui dit non plus l'espoir mais le courage ! Allégeons-nous, affranchissons-nous, radicalisons-nous, relions-nous, biocentrons-nous, aimons-nous....
 

"Sans foi ni loi" de Marion Brunet, PKJ, ou le western d'une femme libre avec qui je retrouve l'écriture dans le mille de "Frangine".
 

"De pierre et d'os" de Bérengère Cournut, Le Tripode, m'a emportée très loin, sur des terres inconnues, encore plus loin dans les profondeurs humaines. Marquant.
 

Et le petit carnet d'écriture des éditions Verdier, devenu carnet de notes de lecture. On se continue.

dimanche 22 mars 2020

Pieter Dijkstra nous offre un retour à Quirbajou

L'orchestration de ce Printemps avant la lettre, de cette balade poétique, on les doit à Stéphane Warot, ancien libraire et jadis directeur du festival "Le jardin dans tous ses états" à Assier dans le Lot (46). Chaleureusement encouragé par sa compagne Françoise Bellis.


 Valérie Schlée, lectrice à haute voix et poétesse, accompagnée par Franck Gauthier, multi-instrumentiste, souffleur, percussionniste et guitariste



Jean-Jacques Delpoux nous a tenu en haleine avec des histoires passionnantes et passionnées d'hommes, de femmes et de bêtes, des histoires de la campagne, avec des bergers, des loups, des fermes, des colporteurs, des fêtes, la neige, la mort et l'amour.
 










 Puis, cette année c'était quelques filles et femmes de Quirbajou qui se sont prêtées à des déclamations, des lectures et des chansons, d'auteurs ou de leurs propres inspirations. Douceur, joie et partage étaient au rendez-vous !!!



 
On y trouve également une partie de la poésie de Stéphane Warot, sous forme de boules et un serpent réalisées en branches de buisson noir, avec lesquelles il nous démontre que douceur et piquant(s) peuvent se confondre dans une même oeuvre, voir dans un même être ...
 










La Bergère Sarah, lectrice
 Le soir nous n'avons pas pu renter pour festoyer cette belle journée, pour des raisons sanitaires, nous nous sommes donc rattrapés en faisant un petit buffet dehors autour d'un brasero, en musique et sagement arrosé avec un rouge du pays ! Du bonheur encore !


 

mercredi 11 mars 2020

Après le chemin poétique du 14 à Quirbajou, rendez-vous à Lagrasse !

 » PRINTEMPS DES POÈTES » 2020

DIMANCHE 22 MARS À 16 H,

SALLE DES ASSOCIATIONS, ancienne mairie, 

place de la Halle, LAGRASSE (11220)

VALÉRIE SCHLÉE LIT SES POÈMES

Valérie Schlée travaille en binôme avec peintres et musiciens, donne des lectures publiques. Elle vit à Gruissan dans l’Aude et travaille à la librairie Libellis de Narbonne. Elle publie des recueils de poèmes et collabore à des revues littéraires : Brèves, Apulée.
La poésie qu’écrit Valérie Schlée, raconte des histoires. La Vie est une chienne noire est celle d’un frère et d’une sœur, de leur langue commune arrachée au corps, de leur rapport au désir. Cette langue étrangère et intime fait état d’une sorte de scène primitive : celle dont chacun a pu faire l’expérience en tuant un animal, aussi petit soit-il, par peur le plus souvent. Dans la proximité palpable des bêtes et de la nature, on franchit avec eux les lieux d’éclosion, les espaces de destruction, le rapport à la vie à la mort, et puis l’amour encore et toujours à nommer.



À propos de La Vie est une chienne noire :
 » Ce livre en mains, malgré sa modeste et mince apparence, on ne doutera pas qu’il s’agisse-là d’une rareté. D’abord parce que pour y pénétrer il faudra retrouver des gestes anciens et trop oubliés d’ouvertures. Il faudra en effet, couper, séparer, inciser, pour entrer dans le vif, une belle définition, en somme, de la poésie.
Car c’est bien à cela que nous convie Valérie Schlée. La vie est certainement ce que l’on veut qu’elle soit et, qui de nous n’a jamais dit, hurlé, murmuré au moins une fois, “chienne de vie !!”, façon de nommer, vaine conjuration, la mort imprévue, la maladie, le désamour, l’injustice, l’échec ; en bref, la vie comme elle est ou comme elle se découvre à un moment ou un autre, animale et sombre.
Aussi cette soixantaine de pages assumera le poids de son ambition, celle de dire les destins séparés, avec leurs fulgurances et blessures, en un seul récit. Long poème dont le rythme, la rigueur des mots et de la versification, servent des vérités toujours brûlantes, osant les risques de l’insondable déchirement, ou ceux de la traque du secret intime jusqu’à cette vérité des livres sous les taies d’oreiller de l’enfance.
C’est un récit, c’est une histoire ; il y a une narratrice, un frère, une mère, des enfants, des chiens, du ciel, de la nature. On y parle de la mort et de ce qui retient la vie, de ce qui fait l’espoir, ce soleil qui arrive et qui va déborder et de qui l’aura nié. Valérie Schlée nous donne ainsi à voir des moments de vie dans une écriture digne, qui ne cherche ni l’exemplarité ni la compassion. La première intuition était la bonne, c’est là un texte rare, et un grand texte. »
Daniel Bégard, Olé Magazine culturel, 4 février 2015


Petite bibliographie :
La Vie est une chienne noire, éd. Dumerchez, 2015 (poésie).
Exercice de solitude, éd. Rencontres, 2011.
Le Silence en soi un galet, suivi de Un homme sort de terre, éd. Potentille, 2008.
Quelqu’un respire derrière moi,  éd. Le suc & l’absinthe, 2007 (livre d’artiste).
Il faudrait se quitter tous les jours, éd. Gros texte, 2007.
Un objet silencieux, coauteur Edith Azam, éd. Le suc & l’absinthe, 2006, rééd. Gros texte, 2008 


https://www.luciole-universite.fr/programme-2020/

lundi 2 mars 2020

Quelque chose de la poussière

Enfin une écriture neuve, des phrases comme une respiration qui se cherche, s'impose pour dire ce qui sourd de l'intime ou se heurte à la rencontre ou se frotte à la nature omniprésente, fascinante. 

Une histoire sauvage à deux voix de femmes qui palpite longtemps après qu'on a refermé le livre (ce si bel objet du Chemin de fer !). 

Livre qu'on rouvre souvent pour les peintures étranges et lumineuses de Benjamin Défossez, qui continuent de parler aux phrases de Lune Vuillemin, qui elles-mêmes poursuivent leur ligne de creusement en nous. 

Merci au Chemin de fer d'oser de tels choix et qui nous offre là une pépite à garder dans le creux de la main, au fond de sa poche et résolument en plein cœur. 

Une absolue écriture sauvage et puissante.